Publié par La Grande Famille

Pâques chez les Moreuils - 05/04/15

Dimanche matin, je me réveille tout fiévreux et nauséeux d’avoir passé la soirée la veille au sommet de la Sainte Baume dans un vent glacial. Je suis à deux doigts de renoncer à venir. Pâques seul au lit, quand même pas. Je me motive et m’en vais retrouver mes compagnons de co-voiturage à Eguilles.

Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons aux Moreuils à Vernègues. Nous pénétrons dans cette petite cour qui jouxte l’église. L’agneau pascal tournoie dans une rôtissoire improvisée tenue de mains de maître par une fine équipe. Nous nous joignons aux collègues qui ont déjà attaqué gentiment l’apéro. Le vert tendre des plantes de ce charmant jardin resplendit au soleil du printemps. Le vent est frais, mais l’ambiance elle est bien chaleureuse. Ce repas est l’occasion de nombreuses rencontres et retrouvailles, de personnes de tous âges et de tous horizons. Il s’est recréé comme un village sur le pan de la petite église.

Les patates sont rôties, l’agneau, les aubergines aussi. Nous passons à table. Quelques mots du patriarche qui nous rappelle la double origine et le double message de Pâques, le sacrifice de l’agneau par le peuple hébreux lorsqu’il quitta l’Egypte, symbole de Liberté, et la résurrection du Christ, symbole de Vie. Et fait exceptionnel, pour la première fois depuis 2000 ans, les dates des deux Pâques coïncident aujourd’hui ! Le repas orchestré par nos hôtes est un vrai régal. Encore Merci ! Nous ressortons pour le café et le dessert, une magnifique tarte aux fruits.

Musique ! Je commence à entonner quelques chants provençaux, accompagné à la guitare. Entrent en scène les accents graves et rythmiques de l’imposante contrebasse. Interlude. Une douce mélodie ancestrale commence à émaner d’un instrument tout aussi curieux que beau, le nyckelharpa. Un petit détour par le brésil, retour à la chanson française. La guitare et la contrebasse commencent à soutenir les mélodies traditionnelles du nyckelharpa.

Puis nous partons en Jamaïque, Reggae, chaude ambiance autour de la tablée ! Notre rencontre musicale culmine sur une improvisation partie d’un mode hicâz auquel nous finissons par donner un parfum d’Irlande. C’est enfin le son fantasmagorique de la scie musicale qui résonnera le dernier.

Une bien sympathique journée, ça aurait été dommage de manquer ça ! La chaleur humaine a fait place au froid qui m’avait envahi la veille. Je rentre chez moi guéri.


Jean-Phi

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